Présentation du Golf de Compiègne
Qu’aurait pensé le jeune Lieutenant Robert Fournier-Sarlovèze en 1886, alors qu’il était au 5ème Dragon en garnison à Compiègne, de sa future implication dans le jeu du Golf.
A cette époque, il était en congé de convalescence à Dinard où il se trouva soudain en contact avec ce jeu. Sur le terrain de golf de Dinard, il fit la connaissance du professeur attaché à ce club (Mr W. Freemantle) qu’il consulta et persuada de devenir l’architecte du golf de Compiègne.
Le lieutenant Fournier-Sarlovèze avait le sentiment qu’il devrait y avoir un terrain de golf dans la « région parisienne » où aucun golf n’existait encore.
Après plusieurs rencontres avec les autorités militaires qui utilisaient le site du futur golf comme terrain de manœuvres et l’autorisation de la municipalité d’utiliser une partie du Champ de Courses, fut décidée la construction du terrain de golf.
En 1896, fut fondée le Club de golf, de tennis et de patinage de Compiègne, puis il fut transformé en « Société des Sports de Compiègne » (S.S.C.) dont notre fondateur assura le secrétariat.
Du fait que le terrain est pratiquement en ville, il fut recherché pour d’autres activités sportives : le tennis, le tir à l’arc, le patinage, le polo et le tir aux pigeons.
En 1898, le club se joignit à l’U.S.F.S.A. (Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques).
Le Golf de Compiègne fût le site du Tournoi International de Golf aussi appelé « Olympiades du Golf ». Les archives révèlent qu’à cette époque il était considéré comme l’un des meilleurs de France. L’Hospitalité de la Société des Sports de Compiègne a été hautement proclamée grâce aux efforts infatiguables de nos fondateurs.
Le 19 janvier 1898, le Comité fixe les couleurs du club, toujours en vigueur : rouge écarlate et jaune. C’est également à cette époque que sont entrepris les travaux de construction des courts de tennis sur lesquels Suzanne Lenglen, alors petite fille et qui habitait dans la région, disputa ses premiers tournois et obtint ses premières victoires. Bien après, au début des années cinquante, la brillante et charmante Florence de La COURTIE a longtemps pratiqué le tennis sur les courts du Club sous l’excellente direction de son père Yves de la COURTIE.
En 1898 fut également construit un petit pavillon provisoire, en bois et en carreaux de plâtre. L’entrepreneur, M. Boyenval, prudent à l’extrême, n’en avait garanti la solidité que pour cinq ou six ans. Vous le connaissez, il est toujours là, après avoir été agrandi à deux reprises.
Les annèes passèrent. Après la tourmente de 1914, malgré les nombreux deuils, le golf reprit son activité, améliorant toujours son parcours et le confort de ses joueurs.
Nouvel arrêt avec la guerre de 1939 où, une fois de plus, greens et fairways seront livrés aux herbes folles.
Enfin, après la débacle allemande et le départ d’un grand camp américain installé dans l’enceinte du club, on peut songer à une troisième réorganisation.
François Fournier-Sarlovèze, fils du fondateur, Président du Golf de Compiègne de 1945 à 1973, s’efforcera avec son comité de rénover le terrain et le Club-House. Grâce à ses travaux et son esprit d’anticipation, nous pouvons apprécier notre golf aujourdhui. Le Golf de Compiègne a du succès malgré la grande concurrence créée par l’évolution de ce sport en France. Tous nos remerciements à la Famille Fournier-Sarlovèze.
Source site Internet Golf de Compiègne