En 1962, suite à la demande de Lally de St Sauveur, la FFG met en place un nouveau championnat individuel réservé aux joueuses dont le handicap est inférieur ou égal à 18.
La particularité de ce championnat : un 72 trous Stroke Play ! C’est une première pour nos joueuses nationales.
Le tournoi, doté par Carmen de Tommaso la créatrice de la Maison Carven, se dispute en 3 jours.
Après deux jours de qualification, les 8 meilleurs scores sont retenus et les joueuses qualifiées disputent le lendemain 36 trous.
Une épreuve de consolation sur 18 trous est également programmée pour les non qualifiées leur permettant ainsi, de jouer au moins 54 trous.
La 1ère Coupe Carven se déroule au golf de Morfontaine et Claudine Cros remporte l’épreuve devant Brigitte Varangot.
A la question pourquoi une telle épreuve ? la réponse de Lally ( en 2009 ) est claire et surtout simple ! «
Il n’y en avait pas ! et puis, nous n’avions que très peu de championnats en Stroke Play. « .
En effet, seules se jouaient en stroke play, la Coupe de France – Femina ( actuellement Trophée Pierre Lafitte ) et la Coupe Gaveau qui, cette même année, en profitait pour passer de 18 à 36 trous.
Claudine Cros, Brigitte Varangot et Catherine Lacoste vont dominer l’épreuve entre 1962 et 1966. Il n’est donc pas étonnant, qu’en 1964, elles aient formé l’équipe de France Dames du 1er Championnat du Monde qui se jouait sur 4 tours.
Avec le recul et vu le brillant résultat de ces Dames ( le titre de Championne du Monde par équipes en 1964 ), la Coupe Carven, mise en place deux ans plus tôt, a sans aucun doute été une belle création.
En 1967, la Coupe Carven devient l’International de France Dames Stroke Play.
C’est le 1er International Dames amateurs d’Europe qui est joué en 72 trous Stroke Play. La Grande Bretagne créera le sien deux ans plus tard.
Malgré ses 10 ans d’âge, ce championnat n’arrive toujours pas à intéresser les responsables des différentes fédérations européennes et même d’ailleurs et cela malgré l’évolution de l’épreuve ( augmentation du nombre de qualifiées, création de deux séries… ).
Il y a cependant une exception.
La jeune championne internationale de France Junior 1975, l’helvétique Carole Charbonnier surnommée Zambie ( elle a vécu à Lusaka entre 1958 et 1975 ) est une des rares joueuses si ce n’est la seule à avoir apporté une pointe d’exotisme au tournoi durant cette période. Elle obtiendra une seconde place en 1976. La victoire revenant à la basco-bellifontaine, Marie Christine Ubald Bocquet.
Pendant plus de 20 ans, le titre ne se dispute qu’entres françaises. Puis dès 1992, le championnat attire les étrangères dont l’’Espagnole Estefania Knuth qui obtient le titre suivie à la seconde place par sa compatriote Laura Navarro. ( l’Espagne gagnera cette année-là les Championnats du Monde par équipes ).
Joué jusqu’en 1994, puis en alternance jusqu’en 2001 avec l’International de France Match Play, ce championnat devient en 1998, grâce à Nathaniel de Rothschild, le « Trophée Cécile de Rothschild ».
A la Mémoire de :
Contacté par Lally Segard Nathaniel de Rothschild, neveu de Cécile, accepte de doter le championnat et offre le trophée « Challenge Cécile de Rothschild ».
Il y met une condition, que l’épreuve se déroule une année sur deux au golf de Morfontaine où sa tante fût une des plus brillantes personnalités.
Par sécurité, le trophée reste toujours à Morfontaine et seules les joueuses qui y gagnent, Stéphanie Arricau 1er vainqueur en 1998, l’espagnole Carmen Alonso en 2000, Gwladys Nocéra en 2002, l’allemande Pia Odeley en 2004, Isabelle Boineau en 2006 et l’espagnole Carlotta Ciganda ont eu le plaisir de le tenir à bout de bras.
Depuis 2002 le Trophée Cécile de Rothschild est l’unique International de France Dames
Rédaction : Philippe PALLI
Sources / Lally Segard / Tennis & Golf / Golf de Morfontaine