1891 – ANDERSON R. & SONS: création du Bois avec liaison « douille »

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Le bois avec une liaison manche-tête réalisée par l’insertion du manche directement dans la tête est une invention de Robert ANDERSON qu’il fait breveter le 3 mars 1891 sous le numéro 3.794. Ce système de liaison est encore utilisé de nos jours, et l’on peut donc considérer que Robert ANDERSON est le père de tous les bois modernes.

Robert ANDERSON (1846 – 1917) est un fabricant d’attirail de pêche installé à Edinburgh en Ecosse, qui dans son commerce, 67 Princes Street, vend des clubs de golf. L’enseigne qu’il utilise est « ANDERSON R. & SONS » qu’il ne faut pas confondre avec « ANDERSON D. & SONS » 5 Ellice Place à St Andrews créée par David ANDERSON (1847 – 1912).

Dans l’exposé préliminaire de son brevet, Robert ANDERSON déclare que « les avantages de cette méthode de liaison fait que le cou devient une partie quasiment incassable au lieu d’être, comme aujourd’hui, la partie la plus fragile du club, et, du fait de l’adaptation de la lon-gueur du cou à la partie rentrante du manche jusqu’à la semelle, l’équilibre du club s’en trouve grandement amélioré ».

Sur le club photographié, le manche est totalement traversant. L’extrémité du manche est visible à la semelle alors que dans le descriptif du brevet Robert ANDERSON prévoyait que la portion de manche qui pénétrait dans la tête devait avoir une longueur équivalente à celle du cou du club.

La tête est estampillée « ANDERSON & SONS / PATENT / EDINBURGH », le manche « ANDERSON & SONS / PINCESS ST / EDINBURGH ».
La semelle est exempte de protection, un petit plomb d’équilibrage est situé à l’arrière .

ANDERSON Robert montage douille

L’autre caractéristique de ce club est la matière qui en compose la face.
Deux types d’inserts ont été utilisés.

Une face en corne maintenue par deux tenons qui aurait été destinée à protéger la face en bois.
L’autre, en matière vulcanisée, teintée couleur crème et maintenue en place par onze clous disposés sur le pourtour de la face. Celle-ci ne serait pas destinée à protéger le bois mais à conférer plus de distance à la balle lors de la frappe. La re-vue « GOLF » dans un article de mars 1894 écrit : « Messieurs ANDERSON & SONS ont présenté un revêtement amélioré pour leurs clubs, qui va probablement remplacer le cuir. En apparence il ressemble à l’os ordinaire, mais il fait aller la balle beaucoup plus loin et est utilisé à la place de l’os lui-même. Certains, qui ont essayé cela, se prononcent fortement dans sa faveur. »

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