Histoire (2ème partie) : Pierre Deschamps, le père du golf français

Golf Planète vous présente la deuxième et dernière partie de l’article que Philippe Palli a consacré à Pierre Deschamps, le père du golf français. Il a notamment été à l’origine de la création du golf de La Boulie et de ce qui allait devenir la Fédération Française de golf.

Place à la plume et à la science historique de Philippe que nous remercions pour nous faire partager sa passion et ses recherches.

Pour ceux qui voudraient entrer en relation avec lui : ph.palli@orange.fr .


Les premières compétitions de France


Entre 1904 et 1911, deux championnats internationaux et deux nationaux sont créés au Golf de Paris.

1904, l’International de France Messieurs.

Francois Roissard de Bellet

Le grand parcours est-il à peine terminé que Le Figaro du 6 mai 1902 annonce  » La Coupe James Gordon Bennett (Championnat International Amateurs) récemment offerte à la société sera disputée à la Boulie, à partir du printemps prochain ». Mais, avant de se lancer dans l’aventure des rencontres internationales, la première pierre du nouveau Club-House de 600 m2 au sol, doit être posée.
À l’étage, est prévue une quinzaine de chambres à coucher à la disposition des membres pour un week-end de villégiature.

Passionné de sport et des nouvelles technologies automobiles et aéronautiques, James Gordon Bennett Jr (1841-1918), grand amateur de Tir au fusil, est membre du Comité du Golf de Paris. Visionnaire dans la communication, il se sert du sport pour faire connaître son journal l’Herald Tribune International en « sponsorisant » dès 1900, la première course automobile.

En juin 1904, toutes les conditions sont maintenant réunies à la Boulie pour organiser la Coupe James Gordon Bennett. Le 1er International de France Amateurs, qui a débuté au lendemain du match opposant Arnaud Massy à l’anglais Wilfrid E. Reid, le professionnel du Club, est remportée par Hector G. Beeche, d’origine chilienne, membre du golf de Paris et ayant débuté à Mesnil-le-Roy.

Quant au Handicap International, doté du trophée Henry Cachard, il est également remporté par un jeune sociétaire du Club, François Roissard de Bellet, 16 ans.

En clôture de ce premier International, un grand dîner suivi d’un feu d’artifice est offert aux concurrents étrangers par le Comité et les membres de la Société.


1905, la tentative d’un International de France Dames


En 1905, une tentative pour créer l’International de France dames avait été étudiée par le club versaillais. Le quotidien Gil Blas du 31 mai 1905, l’expose ainsi :  » La Société du Golf de Paris, désireuse de donner le plus d’éclat possible à ses concours internationaux, a décidé d’inviter les dames américaines qui sont venues en Angleterre disputer le championnat anglais, à se rendre à La Boulie dans la semaine commençant le 12 juin. Si cette invitation est acceptée, comme tout le fait prévoir, la Société saisira cette occasion d’organiser son 1er Championnat International Dames et elle espère qu’un certain nombre de joueuses anglaises seront tentées d’y prendre part dès cette année ». Hélas, cette tentative tourne court !
Et, en 1909, l’International de France Dames doté du trophée Allen Stoneham est créé par le Comité du golf du Touquet.


1906, le Grand Omnium de France Open Championship et retour de Massy


Accroître la notoriété et le standing du club sont toujours les objectifs de Pierre Deschamps. Durant l’hiver 1904-1905, de gros travaux sont entrepris au golf de Paris. L’achat de terrains supplémentaires permet l’allongement du grand parcours qui passe de 5300 mètres à environ 5700 mètres. Distance égalant ainsi les plus célèbres parcours de championnat d’outre-manche. La normale du parcours passe de 87 à 83.

Arnaud Massy

Le 1er octobre 1905, Arnaud Massy intègre le golf de la Boulie comme 1er professionnel.
À peine est-il arrivé, qu’une rencontre est organisée au golf de Paris. Associé à Louis Tellier, les professionnels du Club rencontrent les professionnels anglais Albert Tingey et Tom Vardon.

Jamais, les membres du Club n’avaient vu tel spectacle. Tous rentrent enchantés du parcours et Pierre Deschamps le premier.

Trois mois plus tard, l’Open de France est annoncé dans la rubrique Cercles Mondains de divers quotidiens du 10 janvier 1906. Golf de Paris  » Le Comité a décidé d’ajouter une nouvelle épreuve aux concours internationaux qui ont lieu dans la belle saison. Il a voté un crédit de 3 000 Francs pour être offerts en prix au dans une grande épreuve internationale qui portera le nom de Grand Championnat Omnium (Open Championship of France). Cette épreuve analogue à celle qui existe en Angleterre ainsi qu’aux Etats-Unis est ouverte aux amateurs et professionnels de tous pays et sera disputée le 1er et le 2 juillet prochain ».

Le 1er Open de France se déroule les 30 juin et 1er juillet. 18 joueurs, tous professionnels, prennent le départ dont 3 français. Arnaud Massy et Louis Tellier représentent le Golf de la Boulie et Dominique Coussiès, le tout premier professionnel du golf français, représente le Pau Golf-Club.

Les parties ont commencé vers 10h30 et chaque paire de joueurs est suivie d’un membre du club comme marqueur.

L’organisation de cette 1ère édition a été parfaite. L’état du parcours est qualifié d’excellent.

En tête dès le 1er jour, Arnaud Massy remporte le 1er Open de France.

Le mardi 3 juillet 1906, Le Figaro annonce  » …..Ce 1er Championnat Omnium, dont le sport a offert le plus vif intérêt et qui a apporté une nouvelle consécration aux conditions sportives remarquables du terrain de La Boulie dont tous les professionnels ont été très frappés. »

Suite à l’édition de 1908, le Championnat est enfin doté d’une coupe, offerte par Madame Lena Stoïber en hommage de feu son époux.


1908, la Coupe Femina ou le championnat pour les golfeuses nées françaises


Il a été dit et écrit que Margaret Abbott avait remporté la coupe Femina à La Boulie en 1902. Il n’en est absolument rien. Il s’agit de la coupe des Lilas, disputée lors de l’inauguration du grand parcours, relatée par le magazine Femina du 15 juin 1902.
Ceci étant dit, c’est dans l’espoir qu’un jour les Françaises puissent aussi rivaliser avec les meilleures golfeuses britanniques et américaines, que l’éditeur Pierre Lafitte, membre du golf de Paris, donne naissance en 1908 au 1er championnat national pour les golfeuses nées françaises qu’il dote de la Coupe Femina.

L’épreuve se déroule le 18 juin au golf de la Boulie. C’est sous une pluie battante que l’enfant du Club, Pauline Roissard de Bellet, 16 ans, remporte le 1er championnat national des françaises.

Hélène Avryl écrit dans le Femina du 15 juillet 1908 « Je pense qu’après cette expérience, on ne viendra plus prétendre que les Françaises ne sont pas sportives ».


1911, le championnat national pro


En préparation du Grand Omnium de France, le Comité du Golf de Paris décide de créer un Championnat pour les Professionnels français. C’est par une belle journée ensoleillée de mai que neuf pros français s’élancent sur le parcours en parfait état de La Boulie pour disputer le 1er championnat National Pro.

Quatre joueurs, Arnaud Massy, Louis Tellier, Jean Gassiat et Eugène Lafitte se qualifient pour les deux derniers tours. Massy pro à la Nivelle depuis novembre 1910, remporte son 1er titre national devant Eugène Lafitte.

Parmi les joueurs non-qualifiés, Yves Botcazou, le 1er pro handi-golfeur de France, auquel nous consacrerons une prochaine chronique.


Pourquoi ne pas remettre le trophée Arnaud Massy au meilleur Français à chaque Open de France ?


En 1926, le National Pro s’ouvre aux meilleurs joueurs amateurs français et devient le National Omnium. En 1936, le tournoi est doté du trophée en bois, un écu ou bouclier en mémoire d’Arnaud Massy. Offert par M. Maurice Bandeville, secrétaire de la FFGolf et président-fondateur du golf du Lys, tous les champions nationaux depuis 1911 y sont inscrits. Epreuve supprimée en début de ce siècle, il est dommage que le trophée créé en mémoire d’Arnaud Massy qui a représenté le Golf Français au plus haut niveau, soit mis aux oubliettes.

D’où ma proposition : pourquoi ne pas récompenser avec ce trophée, le meilleur Français classé à l’Open de France… Le 1er vainqueur du tournoi étant Arnaud Massy et l’Open étant le Grand Omnium de France, un National « Omnium » doté du trophée Arnaud Massy, aurait sa place, au sein de l’Open.
Cet avis personnel est aussi partagé par plusieurs amis golfeurs.

 

 


D’une Affiliation à une Fédération Française


Depuis 1901, le nombre de terrains de golfs ne cessent de croitre. Les villes en bord de mer ou proche de la mer ont toujours la cote. Cabourg, Ciboure-la Nivelle, Étretat, Grasse, Hardelot, Hendaye, Le Touquet, Monte-Carlo, Menton-Sospel, Nice-Cagnes, Tréport-Terrasse et Wimereux ont leur terrain de golf. Il est également possible de jouer à Chantilly, Evian, Fontainebleau, Le Pecq, Lille, Luchon, Tours, Rouen St-Aignan, Valenciennes, Vichy et Vittel. Granville et Pornic, ont leurs golf-clubs en plein préparatif pour l’inauguration prévue en 1912. Alors que celui de Saint-Cloud et du domaine de Vallière, le golf privé du duc de Gramont, tous deux en pleine construction, vont ouvrir respectueusement leurs golf-links en décembre et octobre 1913.

 

Afin d’étudier en commun diverses questions pour le développement du golf en France, une Affiliation des Golfs de France dont le coordinateur est Pierre Deschamps a été créée durant le printemps 1910 par le Golf de Paris.

Toutes les réunions faisaient suite à une convocation du golf versaillais et avaient lieu dans les Salons de l’Automobile Club de France. On y discutait des modifications des règles, on tentait d’unifier les critères pour l’attribution des handicaps etc. Mais les décisions prises n’étaient appliquées que si les clubs le voulaient bien.

Le lundi 18 décembre 1911, au cours d’une réunion entre délégués dont le compte rendu paraît dans le journal l’Auto du 22 décembre 1911, tout en louant hautement l’œuvre du Golf de Paris et de Pierre Deschamps, son président, le marquis Louis de Chasseloup-Laubat, représentant le golf de Chantilly, recommande la création d’une union des golf-clubs où toutes les sociétés auront des droits et des devoirs égaux… ». La proposition est acceptée. Un nouveau rendez-vous est fixé après les fêtes, le 16 janvier 1912.

Au cours de cette réunion, une commission d’études composée du Prince de Lucinge, du marquis Louis de Chasseloup-Laubat, de Messieurs Henry Cachard, F. Outrey et Léon Yeatman, est chargée d’élaborer les statuts de l’Union des Golfs de France.


Pierre Deschamps, 1er Président de l’Union des Golfs de France


Le 26 février 1912, la Commission rend compte de ses travaux et donne lecture du projet des statuts de l’UGF. A l’unanimité, les membres présents ce jour-là, l’acceptent et, le comité est nommé par l’assemblée.

Pierre Deschamps est désigné par acclamation comme président.

Le marquis Louis de Chasseloup-Laubat et le baron Jean Roissard de Bellet sont les vice-présidents, Mr Outrey est le trésorier-secrétaire et les membres sont le marquis de Beaumont, Georges Durand, R.V. Forbes, M. Griolet et Léon Yeatman.

Le 28 juin 1912, dans les salons de l’Automobile Club de France, dix-huit sociétés sur une quarantaine sont représentées par un délégué pour l’assemblée constitutive de l’UGF.

Officiellement constituée le 24 novembre 1912, ses premières préoccupations furent de créer un calendrier national, de réglementer les handicaps, de faire respecter les règles du jeu, d’assurer la représentation française dans les épreuves internationales et d’attirer toutes les sociétés à demander leur affiliation à l’Union.

Durant cette période, l’Académie des Sports entreprend une enquête sur « Le mouvement des Sports en France pendant les dix premières années du vingtième siècle ».
Sous forme de fascicule « Le Golf 1900-1910 » présenté par Pierre Deschamps, le Président de l’Union des Golfs de France, paraît et arrive à l’Académie courant mai.


1913, première rencontre France-USA : la France gagne toutes ses parties !


La rencontre France-USA est à l’initiative de Pierre Deschamps et du golf de la Boulie. L’idée première est une rencontre quadrangulaire, France, USA, Ecosse et Angleterre.  Être né dans le  pays respectif étant une des clause, le projet est abandonné par manque de natifs américains. La rencontre va finalement opposer une équipe française à une équipe américaine. Celle-ci étant composée de certains joueurs natifs de Grande Bretagne devenus américains. 

La France, représentée par Jean Gassiat du golf de Chantilly, Eugène Laffitte du golf de Biarritz, Arnaud Massy du golf de la Nivelle et de Louis Tellier du golf de la Boulie, remporte tous ses matches.


1914, la guerre arrête tout


Ouimet à La Boulie

Louis Tellier quitte la Boulie pour s’installer aux USA. Pour la 11ème édition de la Coupe James Gordon Bennett, la jeune star amateur de golf américain, Francis Ouimet, vainqueur de l’US Open 1913, Jérome Travers, le quadruple US Amateur champion 1907, 1908, 1912 et 1913, l’Américain Charles « Chick » Evans, vainqueur du tournoi en 1911, Lord Charles Hope qui défend son titre et d’autres joueurs britanniques dont Edward Esmond, membre du golf de Paris, sont présents cette année à l’International de France Amateurs. S’ajoutent quelques bons joueurs australiens et parmi les Français, deux jeunes espoirs, André Vagliano et J.F Le Blan. Le championnat est gagné par le jeune Américain d’origine franco-canadienne Francis Ouimet.

En juin, l’Anglaise Cécil Leitch remporte l’International Dames à La Boulie. La sociétaire du Club et N°1 française, Pauline de Bellet était tenante du titre. Malheureusement, elle ne put défendre son titre pour raisons de deuil familial.

Le 3 août 1914, la guerre est déclarée. Pendant plus de quatre ans aucune grande épreuve de golf ne sera jouée en France et en Europe.

Parmi les pros de La Boulie mobilisés, Raymond Gommier, Gustave Golias et René Golias. Quant à Yves Botcazou, le pro manchot, il reste au golf où, il sera d’une très grande utilité notamment pour initier les convalescents de l’hôpital auxiliaire N°83 qui n’est autre que le Club House de La Boulie que Pierre Deschamps a mis à la disposition de la Croix Rouge.« … Vingt lits y sont ouverts. Le site, particulièrement riant, est très propice aux convalescences… ».


Les premières années de l’après-guerre


Vagliano et Castel Le Sport universel illustré

Aux premières heures de l’été 1919, le parcours versaillais reçoit les Jeux Interalliés de Golf. Arnaud Massy remporte le championnat en individuel et la France s’impose dans le tournoi par équipe.

Yves Botcazou est invité aux États-Unis à participer à une série d’exhibitions contre son homologue Américain Louis Martucci.

L’Union des Golfs de France reprend aussi son activité. Mais, le Comité ne se retrouvera que le 28 juin 1920. Lors de cette assemblée, il est dit que le golf éveille de plus en plus d’intérêt dans les milieux sociaux tels que le monde politique, médical, celui des hommes d’affaires et de lettres, auxquels il semblait indifférent.

Quelques pros américains annoncent leur participation au Grand Omnium de France organisé en main de Maître par le Golf de Paris-la Boulie. Walter Hagen, star montante américaine, remporte l’Open de France en play off contre le Biarrot Eugène Laffitte.

À l’initiative d’Edward Esmond, une rencontre amicale France-Angleterre est créée en 1921 et se joue à Chantilly. L’équipe française obtient un match nul. Elle était représentée par François de Bellet, André Vagliano, le duc de Mouchy, Jacques Castel, Pierre Fouquet-Lemaître et Edward Esmond.

Selon un papier de Jacques Castel, pour le magazine Le Sport Universel Illustré : « Le golf est à la veille d’un grand développement. Il faut faciliter cet essor et non point l’entraver ». Il soulève plusieurs interrogations. Pourquoi n’existe-t-il pas en France d’épreuves juniors, de Championnat Amateurs réservé à nos nationaux, de matches Interclubs etc. Quant à Pierre Fouquet-Lemaître, il reproche à l’Union des Golfs de France, un manque de directives générales. Les Comités étant hypnotisés par leurs propres parcours et intérêts.

Afin de répondre à la demande, le Golfers Club soumet la création de 4 épreuves du nom de « Coupe de France » mais, à l’annonce de la création pour 1923 du Grand Championnat National Amateurs et d’un nouveau National Dames par l’UGF, les épreuves envisagées sont mises en réserve et seule la coupe Femina qui anciennement dotait le championnat national Dames devient une Coupe de France.


1923, Le Grand Championnat National Dames et Messieurs


Pierre Deschamps offre les deux Coupe-Challenges et les coupes souvenir en argent.

Les deux championnats nationaux se déroulent au Golf de Paris et, ils sont joués en match-play direct. L’ordre des parties étant déterminé suite à un tirage au sort.

Janine Gaveau, la sociétaire du golf de Saint Cloud, remporte la finale au 37ème. Elle était opposée à Pauline Roissard de Bellet, sextuple championne des françaises.

Janine Gaveau est l’étoile montante du golf féminin français. Elle avait remporté l’année passée la coupe Femina. En 1923, elle va réaliser le doublé : National et Coupe de France.

Quant au Grand Championnat National Messieurs, il se déroule les 6, 7 et 8 octobre. Le résultat du tirage au sort laisse penser une finale André Vagliano / duc de Mouchy. Personne n’imagine un trouble-fête. Quoiqu’en golf, tout est possible.

André Vagliano devient le 1er Champion de France Amateur et Robert Thion de la Chaume, 17 ans est le finaliste.  Inscrit au nom de la Nivelle, la révélation du tournoi joue aussi à St Cloud. Sa performance lui vaut de passer de handicap 8 à 5.

Pierre Deschamps, parfait Maître de cérémonie, comme il l’a toujours été, convie tout ce monde au goûter pendant lequel la remise des prix se déroule, « ….Le président a réuni dans un goûter les concurrents de la finale et les golfeurs et golfeuses qui avaient assisté à cette belle lutte ; il a remis au vainqueur et à son adversaire les coupes en argent commandées pour cette épreuve en leur adressant ses plus chaudes félicitations et celles du comité de l’Union des Golfs de France ». Gil Blas du 9 octobre 1923.

Pierre Deschamps meurt le 12 octobre 1923

Le 12 octobre, quatre jours après la finale, Pierre Deschamps, président du golf de la Boulie et président de l’Union des Golf de France, décède à son domicile, 1 rue de Boccador, d’une congestion pulmonaire venue aggraver un problème cardiaque.

En la mémoire de Pierre Deschamps, promoteur du golf en France, ses amis dont Pierre Lafitte, proposent de lui ériger un buste à la Boulie.

La souscription est fixée à 50 francs et Pierre Lafitte se charge de la réception. Débordé par l’affluence de souscriptions qui arrive et afin de lui donner un caractère un peu plus officiel, il est demandé au Comité de prendre la relève, qui accepte.

En Novembre, Henri de Noailles, duc de Mouchy, est élu président de l’Union des Golfs de France.

En janvier 1924, François de Bellet assure la présidence du Golf de La Boulie.

Depuis 1982, seul le National Dames est doté de la coupe-challenge offerte par Pierre Deschamps. Le Championnat de France Amateurs est doté d’un nouveau trophée au nom de Jacques Léglise, champion National et International de France en 1937 et Président de la Fédération Française de Golf de 1951 à 1967.


Comprendre toute la beauté d’un geste


Pierre Deschamps :  » Quant aux spectateurs, même profanes, si on veut les attirer, il faut les mettre en face de joueurs émérites dont les attitudes et les coups sont faits pour les séduire et leur donner une haute idée d’un sport qui exige pour être joué à la perfection autant d’endurance que de souplesse, autant de précision savante que de jugement et de calcul ; c’est avec les joueurs de Championnat qu’on peut comprendre, en effet, toute la beauté d’un exercice… ». « Le Golf », Arnaud Massy, 1911.