2006/Entretien : rhonealpes-tourisme. fr avec Jean Brice London, Président de l’APGF

L’APGF

Fondée il y a un an, l’Association patrimoniale de golf français regroupe des collectionneurs souhaitant « préserver et partager le patrimoine de l’histoire du golf depuis plus de 150 ans ».
L’APGF vient notamment de créer son propre site internet…

Fin 2005, Jean-Brice London, professeur de golf à Mionnay, dans l’Ain, prenait l’initiative de créer, avec Philippe Estang, une association dédiée aux collectionneurs d’objets golfiques.

Un an plus tard, l’APGF, parrainée par Roger Golias (pro de 1945 à 2000), regroupe déjà une trentaine de passionnés et dispose, depuis quelques semaines, de son propre site internet.

En 2007, l’association souhaite participer activement aux commémorations du centenaire des clubs français.

Les explications de Jean-Brice London, président de l’APGF.

Comment est née votre association ?

« De ma rencontre fortuite avec Philippe Estang, montpelliérain, juriste de profession, que j’ai rencontré sur un site de vente aux enchères d’objets sur internet.

Philippe est passionné de golf depuis quelques années et surtout, grand collectionneur, d’abord de lampes à huiles et aujourd’hui, de matériel de golf.

Cela nous a rapproché et incité à créer, il y a un an, une association, l’APGF, en référence à l’ancienne Association professionnelle du golf français, devenue la PGA France. »

Quel est l’objectif de votre association ?

« D’abord réunir des collectionneurs et des passionnés, échanger régulièrement avec eux, via le site internet. Mais notre ambition est aussi de promouvoir l’histoire du golf français et de participer aux grands événements des clubs français. »

Outre cette mise en ligne d’informations sur internet, avez-vous déjà pris d’autres initiatives ?

« Oui, bien sûr. L’association a déjà participé à trois événements, et notamment au 150ème anniversaire d’un golf créé en 1856, en proposant une exposition temporaire dans les salons du club-house. Tous les collectionneurs de l’association ont ainsi prêté des objets, qu’il s’agisse de vieux clubs, de médailles, d’articles de presse… On a aussi organisé un concours de putting à l’ancienne, en tenue d’époque, ce qui n’a pas manqué de piquant. »

Combien de collectionneurs et combien d’objets réunit l’APGF ?

« A ce jour, on recense dans l’association une trentaine de collectionneurs, en provenance de toute la France. En revanche, on n’a pas encore eu le temps de lister et d’archiver tous les objets en notre possession. »

Est-il difficile de trouver des objets anciens liés au golf ?

« Non, ce qui l’est beaucoup plus, c’est d’acquérir des objets signés et liés à un pro précis ou à un club français. Ainsi, on a déjà pu exposer une pièce de collection, en l’occurrence un « long nose », un des premiers putters, avec une énorme tête en forme de botte de cheval. Une pièce datée de 1850, fabriquée par un Anglais, qui a surtout la particularité d’être signée Joe Loyd, le premier professionnel de golf ayant enseigné en France.»

Quels sont les objets les plus difficiles à trouver ?

« Les anciens clubs, notamment ces « longs noses », qui n’ont été fabriqués qu’en toutes petites quantités, jusqu’en 1900, et très peu en France. Bref, seuls les rares clubs créés avant le début du siècle dernier ont pu avoir ces putters bien particuliers, ce qui limite les recherches à Pau, Dinard, Compiègne, Biarritz-Le Phare… En tout, moins de dix golfs, sachant que la 1ère explosion du golf en France se situe plutôt entre 1900 et 1920. Il est aussi difficile de trouver les premiers ouvrages sur le golf en France et tous les objets ayant un rapport avec Arnaud Massy, le seul Français à avoir gagné un tournoi du Grand Chelem, en 1907. Autres pièces de collection recherchées, les coupes, médailles et trophées remis lors des compétitions organisées avant 1900. »

Quels sont les projets de l’association ?

« La priorité consistait à créer un site internet. Voilà qui est fait depuis quelques semaines. C’était essentiel pour fédérer et mettre en relation tous les collectionneurs, même s’il reste des choses à améliorer. Désormais, l’un de nos principaux projets consiste à prendre contact avec les clubs qui vont bientôt célébrer leur centenaire afin de participer aux festivités. L’idée est de leur proposer une exposition, un concours à l’ancienne, un pro-am…

A plus long terme, l’objectif est de créer un véritable musée, d’abord virtuel sur internet, où l’on pourra présenter dans le détail toutes les collections sur les golfs, les champions, le matériel, les vieilles publications… »